Le Pays d’Auge est marqué par plusieurs espaces naturels :

1. Les mares

Éléments typiques du paysage augeron, de nombreuses mares sont répertoriées sur le territoire. Leur origine remonte aux grandes périodes de défrichement où pour drainer les sols et les mettre en culture, elles furent creusées à l’angle des champs. Elles jouent un rôle de réservoir en régulant l’écoulement des eaux.

La mare était protégée par une haie empêchant les animaux de s’y abreuver. Son eau servait à laver le linge, arroser le jardin, laver le matériel de la laiterie ou du pressoir. Le cresson y était cultivé ainsi que l’osier, le jonc et la laîche. On y élevait des tanches, des canards et même des sangsues. C’était parfois la seule eau à boire s’il n’y avait pas de source près de la ferme.

Ces mares sont encore, de nos jours, le refuge d’amphibiens, de mollusques et d’insectes aquatiques.

2. Les haies bocagères

Dans le Pays d’Auge, pays de bocage, de nombreuses haies entourent herbages et champs. Elles bordent ainsi des chemins, formant la voûte des chemins creux ou cavés. Les haies anciennes, aux essences variées, étaient plantées sur les talus surmontant les fossés de retenue de l’eau.

La haie de houx est très ancienne. Par sa densité et ses piquants, elle empêche le bétail et les animaux sauvages de pénétrer dans les champs cultivés. La haie lisière, constituée de bouleaux, ajoncs, troènes, daphnés lauréolés, tamiers, fougères, se trouve à proximité immédiate des bois.

La haie d’aubépine est associée aux noisetiers, chèvrefeuilles, frênes et ormes.

3. Les forêts du Sud Pays d’Auge

Des grandes forêts du Pays d’Auge, défrichées au Moyen Age, il reste aujourd’hui quelques forêts (Livarot, Montpinçon, Les Mouttiers-Hubert) et des bois épars sur les plateaux (Fervaques, ...). Un substrat souvent pauvre a permis le maintien de ces petits massifs forestiers.

La forêt a vu le développement de nombreux petits métiers aujourd’hui presque tous disparus : bucheron, fagotier, sabotier, peleur d’écorce, baletier, charbonnier ...